Entrer dans la profession infirmière, c’est excitant… mais ça peut aussi être intimidant! La transition de la théorie apprise à l’école à la réalité du milieu clinique peut représenter un grand saut, que certains qualifient même de choc!
Le projet EXPRIMER met en lumière certains élément à améliorer et à préserver pour faciliter la transition au rôle de professionnel(le)s.
Les premières expériences professionnelles sont profondément marquantes. Elles peuvent nourrir la progression ou menacer la rétention. Les personnes nouvellement diplômé(e)s sont nombreuses à quitter la profession dans les premières années suivant l’entrée en carrière.
Ce qu’il faut améliorer:
- Environnement de travail. C’est le principal enjeu dans la rétention de la relève! En effet aux horaires difficiles, s’ajoutent une lourde charge de travail. Cette dernière découle des ratios qualifiés d’irréalistes, de difficultés d’organisation, de priorisation, de l’acuité des soins aux patients du sentiment d’être submergé(e) et/ou de dispenser des soins futiles. Les aspects insatisfaisants de l’environnement de travail comprennent aussi le manque de ressources humaines, matérielles et technologiques adéquates ainsi que des installations désuètes, des espaces de travail restreints, sans oublier le travail clérical. Ainsi, la relève souhaiterait que les ratios soient graduellement modifiés, recevoir plus d’aide du personnel de soutien et pouvoir s’impliquer dans l’établissement des horaires et des comités.
- Manque de confiance professionnelle. Il semble relativement normal que les nouvellement diplômé(e)s se sentent moins confiant(e)s quant à leurs aptitudes à communiquer avec le médecin/le patient et leur capacité à déléguer. La relève peut aussi avoir le sentiment d’un manque de connaissances et des difficultés avec la pensée critique.
- Soutien clinique/ apprentissage en continu. En début de carrière, il est crucial de recevoir de l’aide de précepteur(-trice)s, formateur(-trice)s, de modèles de rôle au sein de l’unité. L’aide peut prendre la forme de mentorat, de rétroaction et soutien de la part de l’infirmier(e)-chef ou des collègues.
Ce qu’il faut préserver:
- Soutien/socialisation avec les pairs. Le sentiment d’appartenance à l’équipe professionnelles est assurément important tout comme le fait de pouvoir compter sur du personnel aidant et amical. Ainsi, les présentations au personnel de l’équipe et aux médecins sont essentielles tout comme les occasions de socialisation pour le personnel.
- Relation parents/ famille. Pour la relève, l’interaction avec les patient(e)s et leur famille est cruciale, ils/elles ont besoin de sentir qu’ils/elles font une différence, de sentir leur satisfaction par des rétroactions positives.
- Mécanisme d’orientation. Les mécanismes d’orientation permettent la familiarisation avec l’unité, la mise en pratique des compétences spécifiques et l’apprentissage des technologies. Ils passent idéalement par la relation avec un(e) même précepteur(-trice), la constance des rétroactions et se prolongent en cas de besoin).
Et maintenant?
Que vous soyez gestionnaire, collègue ou infirmier(ère) en début de carrière, chacun a un rôle à jouer. Soutenir la relève, c’est l’affaire de toute l’équipe. Parlez-en dans vos milieux! C’est ensemble qu’on crée des environnements où il fait bon soigner… et rester.